
Dracula Cha Cha Cha
Depuis que Van Hesling et Jonathan Harker ont échoué à vaincre Dracula, le vampirisme s’est répandu sur l’Europe.
Mais le roi des chats ne se contente pas de faire sortir les vampires de l’ombre. De l’Angleterre victorienne aux tranchées de la première guerre mondiale, Dracula a tenté de se bâtir un empire. Le sang-chaud, Charles Beauregard, et les vampires Geneviève et Kate Reed se sont toujours dressés sur son chemin.
Cette fois-ci, Rome sera leur champ de bataille. Qui sait quel sombre dessein se cache derrière le futur mariage de Dracula avec une princesse moldave.
Alors que la ville bruisse de l’agitation des futures noces, un nouveau joueur rentre dans la danse. Le Bourreau Ecarlate, un tueur de vampire, bien décidé à nettoyer Rome de ses non-morts.
Auteur : Kim Newman
Tome 3 de Anno Dracula
Pages : 492
Citation De Force, le tueur la penchait sans hâte vers la surface de l’eau, comme s’il voulait la faire boire. Peut-être la croyait-il d’une lignée sensible à l’eau courante ou, si l’on pensait à la proximité de l’église de Santa Maria in Trivio, à l‘eau bénite. En ce cas, il se trompait. Elle n’était même pas catholique ; de l’eau trois fois bénite par le pape en personne n’aurait eu pour seul effet que de la mouiller.
Dracula Cha Cha Cha p52

Anno Dracula est une uchronie qui répond à une question : Comment l’histoire aurait pu évoluer si Dracula de Bram Stocker s’était terminé autrement.
J’ai une méfiance naturelle pour la bit-lit. J’ai tendance à la résumer à des bellâtres au teint pâle qui font des moues langoureuses à des jeunes filles insipides.
Je dois avouer que j’ai eu tort. J’ai apprécié chacun des tomes et je ne serais pas contre une suite. Anno Dracula s’approprie le mythe du vampire pour notre plus grand plaisir.
L’univers de Dracula Cha Cha Cha est remarquable. Kim Newman intègre des évènements historiques, des célébrités et des pans tout entiers de la mythologie vampirique dans un tourbillon qui lui est propre. Il y a une référence à chaque page, si ce n’est plus. Et on ne peut qu’apprécier voir Le commander Bond et Orson Welles côtoyer Dracula et sa clique. Pourtant, il n’est pas nécessaire de connaitre chacun de ces éléments pour saisir l’essence de l’histoire.
Après 80ans passés à affronter Dracula, Charles Beauregard, éminence grise du Diogène Club s’est installé à Rome pour vivre ses derniers instants et garder un œil sur son ennemi juré.
Derrière l’histoire on parle aussi de l’équilibre entre la vie et la mort. Pourquoi mourir de vieillesse quand on a l’opportunité de passer l’éternité comme vampire. Quelle est la part d’humanité qui subsiste une fois chez les non morts.
Toutes ses questions sont enrobées dans une histoire très cinégénique, qui respire l’ambiance de l’Italie des années 60 et des scènes d’actions qui poussent à en lire toujours un peu plus.
Petit bémol, je trouve que la fin manque d’envergure. Alors, que la tension monte tout au long de l’histoire ; entre les meurtres du Bourreau écarlate, les craintes et un soupçon de guerre froide ; elle fait pschitt lors de l’affrontement et de la révélation finale.
A Qui s’adresse le livre : A toi, si tu apprécies le cinéma Italien des années 60, si tu penses qu’Edward Cullen est au vampirisme ce qu’un verre est à l’océan, si tu envisages de passer au ténèbres mais que tu as perdu le mode d’emploi.

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